dimanche 22 mai 2016

GUECELARD - EGLISE NOTRE-DAME de la NATIVITE de la VIERGE MARIE - Histoire volet V

EGLISE de GUECELARD

   

                                           Mea fabula est in nomine meo
                                                Mon Histoire est dans mon nom

 NOTRE-DAME de NATIVITE         de la VIERGE-MARIE

                par André Gobenceaux
                          U. du M - Paléographie Médiévale 1993 à 1995
                      C.U.E.P 1999


Médaille  d’honneur de la Commune  de Guécélard, décernée le 22 septembre 2021, par la Mairie de Guécélard à André Gobenceaux, pour ses 30 années  travaux de recherches historiographiques et ses publications.




Église - longitude - 0°07’36’’ - Est ; latitude - 47°52’34’’ Nord ; angle de la route d'Oizé - D.213, et du raccordement à l'église de Guécélard, avec la D.323  " voie de la Liberté - alt.+43 - Document collection personnelle.

Gué Célard 
Gué Célard - XVIIème siècle

Vadum sellhard
Vadum sellhard

Vado Seelhard
Gué Seelhard - XIIIème siècle

Vado Coelhardi 
 Gué de Coelhard - VIème siècle
évoqué en 572, dans une donation, pour la constitution du patrimoine, lors de la fondation de l'abbaye bénédictine de Saint-Vincent-du-Mans. 
Dans un testament en 573.

Textum presented non capturam
le texte présenté n’est pas une ébauche 

Acte afférent à l'Oratoire, existant au lieu-dit du Gué Selhard au IXème siècle, vraisemblablement instauré et desservipar les bénédictins de Saint-Vincent-du-Mans.

Vers le IXème siècle, la population de notre proche région apparaît touchée par le christianisme, mais sous la mince couche de vernis de la religion, se trouvait encore, un niveau spirituel bien plus puissant, proche du paganisme, et du magique. Au VII et / VIIIème siècle, le culte de Mithra/ Belen le dieu -Soleil, résurgence de la religion gauloise à Belenos : le Mithraïsme bien implanté avait comme lieux de culte : la Butte de Mont Noyer, et les Mamelons de La Chouanne. Il faillit l’emporter sur le Christianisme, longtemps  des séquelles subsistèrent.  Au plus profond  des campagnes, des croyances devenues des superstitions tenaces se sont transmises de générations en générations, à travers les siècles. Aussi, pour contrer, ces croyances, les moines de Saint-Vincent avait créé  un oratoire, prémices à un projet de chapelle

À l’orée du XIème siècle les moines bénédictins de l’Abbaye Saint-Pierre de la Coulture du Mans, ayant succédé à ceux du même ordre religieux régulier de l’abbaye Saint-Vincent du Mans ; furent dans l'obligation  de dresser le bilan, de leur patrimoine foncier ruinés en Val de Sarthe. 

Reproduction authentifiée, de l'acte de cession de l'abbaye Saint Vincent-du-Mans , à l'abbaye du même ordre de La Coulture : 11 feuillets - Collection personnelle.

L’examen approfondi des Archives, du  Cartulaire de Redon, Cartulaire de l’abbaye Saint-Sauveur de Redon - t.I et II ; membre de l’Association des Amis des archives historiques de Renne, Dol et Saint-Malo, il est possible d’écrire que Nominoë, son fils Érispoë se sont pas passé à Guécélard. La route qu’ils suivaient était celle du «  Val de Loir » . selon : Histoire de l’Anjou - t.I ; Cartulaire et Archives de Redon ; Annales de l’Ordre de Saint-Benoît - liv. XXXVII ; Histoire de la Bretagne ; Skol Breizh  ; Premières Annales de Fontenelle. 


Exemplaires extraits de la bibliothèque de l’auteur.

Hameau nommé Gué de Coelhard

Le IVème Concile du Latran en 1215, invite les ecclésiastiques à l’évangélisation rurale, par voie de conséquence à la sédentarisation des errants.

À l’aube du XIIIème siècle, vers 1230 - Cartulaire de la Couture, nous informe sur l’existence de l’Ecclésia du Gué Seelart. On peut donc affirmer qu’à cette date il y a une église à Guécélard. Un siècle s’est écoulé depuis l’accord et la régularisation du document entre les deux monastères bénédictins de La Couture au Mans, et de Saint-Mesmin d‘Orléans : la chapelle du Gué Seelard est devenue église. À cette époque, l’accent est mis sur la vie évangélique et l’adaptation aux besoins nouveaux de la pastorale. Il n’est pas encore question de paroisse : parochia dont le sens religieux est synonyme de « troupeau ».

La présence de l’édifice religieux rassure la population environnante, et nous permet après avoir compulsé de nombreux documents, de supposer l’existence très modeste d’une coagulation d’habitations à proximité. La mise en place de cet embryon paroissial, est indissociable de l’encellulement des hommes, étroitement liée à l’essor de peuplement, à l’extension du défrichement par grignotage progressif et continu sur la friche, et surtout à la croissance économique locale.

Le moines de l'abbaye bénédictine de La Coulture, par un effort patient et méthodique, veulent reconstituer leur temporel dévasté, et surtout très fortement entamé au cours du IXème siècle ( par les raids répétitifs, et destructeurs, occasionnés par les incursions des Norman's - Hommes du Nord, dénommés Vickings ), qui ont hanté cette période. Les moines de La Coulture, concluent un accord avec les moines du même Ordre de la puissante abbaye de Saint Mesmin-de-Micy près d'Orléans, par m'intermédiaire du Prieuré Saint de Parigné. 

L'étendue cultivée s'étend, l'unité de l'exploitation rurale doit-être ajustée aux forces et aux besoins de la famille. Le groupe familial vivant sous le même toit sera dénommé : feu, et servira d'assiette à l'impôt à partir du XIVème siècle. Les démographes estiment le : feu, à 4,6 et même 8 adultes en moyenne.

* - Il est indispensable de noter que :
Le Cartulaire et toutes les Archives des prieurés de Parigné-le-Polln, de Saint-Jean-de-La Motte, et de l’abbaye de Saint Mesmin-de-Micy près d’Orléans, ont été détruites dans l’incendie qui a dévasté le Centre des Archives départementales du Loiret, dans la nuit du 10 au 11 juin 1940, lords du bombardement aérien de l’aviation Allemande. Seul, un exemplaire , en bas-latin est consultable à l’l’abbaye-mère  de l’Ordre bénédictin en Italie. 

 

* - Reproduction à l’authentique offerte à l’auteur - Cyrographe ori   ginal en bas-latin, sans date, scellé sur simple queue de parchemin,  sceau perdu ( Parchemin - « sans scellé » :  H.2, n.1  ( de 0,63 x 0,48 ) - Texte en bas-latin, paléographié et traduit par l'auteur

( Gallia Christiana  - t.VIII ) - « Accord entre Foulques, abbé du monastère de la Couture, et les religieux de ( Sancti-Maximini Aurelianensis….) Saint Mesmin d’Orléans, au sujet  de ( édificatione cusdam capelle, comcimiteio et burgo…) de la construction d’une chapelle et de l‘établissement d‘un « cimetière et d‘un  bourg……     ».contrairement à la coutume de ce temps, le scribe religieux n’a pas utilisé la formule ….aedificare burgum…. ( édification d’un bourg ), ce qui laisse supposer que l’établissement du dit bourg, est reporté,  fixé à une date ultérieure, la priorité semblant être la prise de possession du terroir par l’élévation d’une chapelle,

« …..dans un lieu dépendant ( de parrochia Sancti-Petri-Parinniaco….) de « la paroisse de Saint-Pierre-de-Parigné….. » 

ce lieu se situe incontestablement sur la rive gauche du cours d’eau le Rhonne - « ….Les religieux de Saint-Mesmin, après avoir pris l‘avis de leur Abbé et  du chapitre de leur abbaye, conviennent avec les religieux de la  Couture…… » - ce qui atteste d’un arrangement amiable, entre les deux monastères d’un même ordre, celui des Bénédictin, «….( in spacio duorum arpennorum….) que le cimetière dont il s’agit aura « deux arpents d’étendue, qu’il sera consacré… ».

Un acte des Archives Nationales ( Centre de Paris ), désigne en « 1106, Poolinus et Sevinus filius Poollini….( Pôlin et son fils ), comme possesseur des terres de Parigné « …..villam vero Patriliaco quae est secus…… », et d’Yvré. 

Dans un autre, de la même source, en « 1146, Poolinus de Yvreo……» - Pôlin d’Yvré est cité comme témoin dans un acte confirmé par « Guillaume, évêque du  Mans, pour la possession de biens aux moines de Château l’Hermitage…… (  énumération d’une longue « liste : fond ancien du Prieuré du Fessard, rattaché à celui de Château l'Hermitage - ordre Augustin. ) ».

* - Chapelle - la première chapelle fut édifiée selon un acte en 1135, en bordure du chemin allant à La Flèche, un plan du XVIIIème siècle la désigne ( côté gauche, de l’actuel chemin du Dauphin ) - Il est fait état de trois travées pour une longueur de 29 pieds sur 13 pieds, la cloche se trouvant à l’extérieur sur un bâti en bois.( un pied = 0,33 ). Une notice de la Charte de l’Évêque du Mans ( daté de 1135, chap.XLIX,  en bas-latin ), fait état de « ….Préceptum capelle de Vado Sec -   ( sic - l’encre étant particulièrement pâle ) l’art…. », nous dévoile que depuis 1035, le monastère bénédictin de Saint-Mesmin de Micy « ….Miciacum  inter Ligerium et Ligeritim… » possédait deux prieurés la région du Mans, l’un à Parigné-le-Polin, l’autre à Saint Jean-de-La Motte.

Érigée en Paroisse en 1468, c’est 1508, que la  Paroisse de Gué Ceslard est mentionnée dans les Doits Synodaux du doyenné d‘Oisé, sous la présentation de L’Abbé de l’Abbaye de La Coulture. En 1573, le curé se nomme : Michel Oudineau«…. in spacio duorum arpennorum…( que le cimetière dont il s’agit ) aura « deux arpents d’étendue, qu’il sera consacré » , en 1200, une cloche est posée, selon Jeann Gardanne, élevée au rang d’église et dédiée au vocable de la Naissance de la Vierge Marie, consacrée par Maurice, évêque du Mas, en 1230 ( réf. Cartulaire de N.D. de La Coulture ),

Paroisse associé en1468, par l’évêché du Mans, à Fillé se solda par un échec ( réf. Pouillé - Archives diocésaines du Mans ; Archives archidiocèsaines de Tours ) .Le point de fixation est indiscutablement : l’église - du grec Ecclesia signifiant assemblée du peuple, et son aître - le cimetière. L’Atrium, autrefois extérieur à l’espace habité par les vivants, n’accueillait pas seulement les défunts, il offrait la sécurité. On dressait des croix qui délimitaient un  « sauvete ou bourg », c’est à-dire une étendue protégée par la « Paix de Dieu ». 

Le 15 août, et le 8 septembre, jour de la Nativité de la Vierge Marie existaient à Guécélard, et un circuit processionnaire était : Croix-reposoir du Doffin - croix-reposoir du Cormier - croix-reposoir du Jarrier - croix reposoir avec autel de la Croix Blanche, et retour à l’église. Le 16 septembre 1777, baptême de la grosse cloche  : Charlotte-Madeleine, pour marraine : haute et puissante madame la comtesse Madeleine-Gabrielle  Renée de Menon, dame de Guécélard.

Un pèlerinage dédiée à la nativité de la Vierge existés de puis le XIIIème siècle le 9 septembre ; le dernier fut le 9 septembre 1790.

Il semblerait qu’il s’agisse du plan ( malheureusement non daté, sceau perdu ),







Le IVème Concile du Latran en 1215, invite les ecclésiastiques à l’évangélisation rurale, par voie de conséquence à la sédentarisation des errants.

Le IVème Concile du Latran en 1215, invite les ecclésiastiques à l’évangélisation rurale, par voie de conséquence à la sédentarisation des errants.

À l’aube du XIIIème siècle, vers 1230 - Cartulaire de la Couture, nous informe sur l’existence de l’Ecclésia du Gué Seelart. On peut donc affirmer qu’à cette date il y a une église à Guécélard. Un siècle s’est écoulé depuis l’accord et la régularisation du document entre les deux monastères bénédictins de La Couture au Mans, et de Saint-Mesmin d‘Orléans : la chapelle du Gué Seelard est devenue église. À cette époque, l’accent est mis sur la vie évangélique et l’adaptation aux besoins nouveaux de la pastorale. Il n’est pas encore question de paroisse : parochia dont le sens religieux est synonyme de « troupeau ».

La présence de l’édifice religieux rassure la population environnante, et nous permet après avoir compulsé de nombreux documents, de supposer l’existence très modeste d’une coagulation d’habitations à proximité. La mise en place de cet embryon paroissial, est indissociable de l’encellulement des hommes, étroitement liée à l’essor de peuplement, à l’extension du défrichement par grignotage progressif et continu sur la friche, et surtout à la croissance économique locale.

Le point de fixation est indiscutablement : l’église - du grec Ecclesia signifiant assemblée du peuple, et son aître - le cimetière. L’Atrium, autrefois extérieur à l’espace habité par les vivants, n’accueillait pas seulement les défunts, il offrait la sécurité. On dressait des croix qui délimitaient un  « sauvete ou bourg », c’est à-dire une étendue protégée par la « Paix de Dieu ». Cet endroit, placé sous la protection de la « Paix renforcée », où toute forme de violence était strictement exclue, interdite, était jugé comme sacré, nul n’osait y dérogeait. 



Fermée au culte, en 1790 ; l'église de style pur roman, avec une nef en vaisseau inversé et poutre de gloire ; abandonnée des hommes, pillée, utilisé comme casernement à un demi bataillon de la "Garde dite Nationale", pillée, le neff s'est effondrée à la fin du XIXème






filii Dei nominen et simus
Bonfils de Forcalquier
« de gueules à la patte d’ours d’or, onglée et armée de sable et posée « en  barre, au chef cousu d’azur chargé de trois fleurs de lys d’or »